Sida: et si le monde commençait à maîtriser l'épidémie
Émoi dans la communauté sida. Dans son dernier rapport sur l'état de l'épidémie de sida dans le monde, l'Onusida affirme que la prévalence mondiale du VIH s'est stabilisée et que le nombre de séropositifs et de malades est moins important que prévu. Il y aurait 33,2 millions de séropositifs dans le monde alors que l'on estimait leur nombre à près de 40 millions l'an dernier. La crainte des associations est que cette nouvelle estimation, basée sur des méthodes de recueil des données plus performants, notamment en Inde, ne sapent leurs efforts pour maintenir la mobilisation contre le sida à un niveau élevé. Mais comme le souligne le rapport, le nombre de nouvelles infections par le VIH reste à un niveau très élevé: plus de 2,5 millions de personnes se sont infectées en 2007, soit près de 300 toutes les heures.
Le sida représente toujours la principale cause de décès en Afrique, même si sur ce continent, le plus touché par l'épidémie, le nombre de nouvelles infections a baissé depuis 2001.
On peut faire reculer l'épidémie. Et le rapport de citer en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Zimbabwe, parmi d’autres, des pays qui ont tous constaté des tendances à la baisse de leur prévalence nationale. Au-delà de l’Afrique subsaharienne, des déclins des nouvelles infections à VIH se sont également produits en Asie du Sud et du Sud-Est, notamment au Cambodge, au Myanmar et en Thaïlande.
Mais des zones d'ombre apparaissent. "Au Burundi, explique le rapport, la tendance à la baisse de la fin des années 1990 ne s’est pas poursuivie au-delà de 2005 et la prévalence du VIH est repartie à la hausse sur les principaux sites de surveillance. Malgré des réalisations pour inverser le cours de l’épidémie en Thaïlande, la prévalence du VIH s’accroît parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et est restée élevée chez les consommateurs de drogues injectables au cours des 15 dernières années, se situant entre 30% et 50%.
Oui, l'action paye. Et ces chiffres sont encourageants et sont la preuve que le sida peut être sinon vaincu, en tout cas maîtrisé. Chacun va en tirer les conclusions qu'il veut. Une chose est certaine: l'accès plus large aux traitements, rendu possible grâce en partie au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, est une des raisons qui explique que le monde est peut-être en train de commencer à maîtriser l'épidémie. Elle progresse, mais moins vite qu'auparavant, parce que nous avons mis des moyens importants pour la combattre, dans la prévention et dans le traitement. Heureusement que les milliards de dollars, investis dans la lutte contre le sida, servent à quelque chose. Les militants l'ont toujours dit: l'argent est le nerf de la guerre. Et le slogan d'Act Up-Paris: moins de paroles, des actes! est toujours valable. Le temps de la compassion est dépassé, le temps de l'investissement dans la santé est venu. Michel Kazatchkine, le directeur du Fonds mondial, ne s'y est pas trompé. Ces données sur l'épidémie montrent que "si nous continuons, à investir des sommes conséquentes, nous pourrions être capables d'atteindre les Objectifs de développement du millénaire en 2015 et nous avons de bonnes chances d'offrir à nos enfants un monde où les trois maladies [sida, tuberculose et paludisme] ne sont plus des urgences sanitaires graves." Faut-il partager cet optimisme? En tout cas, nous devons tout faire pour pousser les pays riches à tenir leurs engagements. La France peut faire beaucoup mieux en matière d'aide au développement et de lutte contre le sida dans le monde. Et avec elle tous les pays les plus riches, qui parlent beaucoup, mais n'agissent pas encore assez.
De la série la plus drôle et la plus gay friendly de la télé américaine, j'ai nommé "The Golden Girls", cet extrait très à propos.
Le sida représente toujours la principale cause de décès en Afrique, même si sur ce continent, le plus touché par l'épidémie, le nombre de nouvelles infections a baissé depuis 2001.
On peut faire reculer l'épidémie. Et le rapport de citer en Afrique subsaharienne, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Zimbabwe, parmi d’autres, des pays qui ont tous constaté des tendances à la baisse de leur prévalence nationale. Au-delà de l’Afrique subsaharienne, des déclins des nouvelles infections à VIH se sont également produits en Asie du Sud et du Sud-Est, notamment au Cambodge, au Myanmar et en Thaïlande.
Mais des zones d'ombre apparaissent. "Au Burundi, explique le rapport, la tendance à la baisse de la fin des années 1990 ne s’est pas poursuivie au-delà de 2005 et la prévalence du VIH est repartie à la hausse sur les principaux sites de surveillance. Malgré des réalisations pour inverser le cours de l’épidémie en Thaïlande, la prévalence du VIH s’accroît parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et est restée élevée chez les consommateurs de drogues injectables au cours des 15 dernières années, se situant entre 30% et 50%.
Oui, l'action paye. Et ces chiffres sont encourageants et sont la preuve que le sida peut être sinon vaincu, en tout cas maîtrisé. Chacun va en tirer les conclusions qu'il veut. Une chose est certaine: l'accès plus large aux traitements, rendu possible grâce en partie au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, est une des raisons qui explique que le monde est peut-être en train de commencer à maîtriser l'épidémie. Elle progresse, mais moins vite qu'auparavant, parce que nous avons mis des moyens importants pour la combattre, dans la prévention et dans le traitement. Heureusement que les milliards de dollars, investis dans la lutte contre le sida, servent à quelque chose. Les militants l'ont toujours dit: l'argent est le nerf de la guerre. Et le slogan d'Act Up-Paris: moins de paroles, des actes! est toujours valable. Le temps de la compassion est dépassé, le temps de l'investissement dans la santé est venu. Michel Kazatchkine, le directeur du Fonds mondial, ne s'y est pas trompé. Ces données sur l'épidémie montrent que "si nous continuons, à investir des sommes conséquentes, nous pourrions être capables d'atteindre les Objectifs de développement du millénaire en 2015 et nous avons de bonnes chances d'offrir à nos enfants un monde où les trois maladies [sida, tuberculose et paludisme] ne sont plus des urgences sanitaires graves." Faut-il partager cet optimisme? En tout cas, nous devons tout faire pour pousser les pays riches à tenir leurs engagements. La France peut faire beaucoup mieux en matière d'aide au développement et de lutte contre le sida dans le monde. Et avec elle tous les pays les plus riches, qui parlent beaucoup, mais n'agissent pas encore assez.
De la série la plus drôle et la plus gay friendly de la télé américaine, j'ai nommé "The Golden Girls", cet extrait très à propos.