Sida: les trois activistes gays ougandais aquittés
J'ai reçu de mes amis ougandais la bonne nouvelle à 16h42, en ce vendredi 15 août.
La cour de Buganda, présidée par le magistrat Olive Kanyange Mukwaya, a décidé d'acquitter les trois activistes gays ougandais (lire ce précédent post). Ils avaient été arrêtés le 4 juin dernier alors qu'ils étaient intervenus lors d'une conférence internationale sur le sida qui se tenait à Kampala. Leur tort? Avoir publiquement critiqué le fait que les minorités sexuelles étaient oubliées des programmes de prévention nationaux. Après deux jours et deux nuits de détention dans des cellules de la police, les trois activistes étaient inculpés le 6 juin pour violation de bâtiment public, ce qui aurait pu leur valoir un an de prison. La mobilisation internationale autour de cette affaire, et la réprobation très officielle des principaux bailleurs de fonds de la lutte contre le sida en Ouganda, a sans doute pesé dans cet acquittement.
Mais rien n'est réglé pour autant: longtemps présenté comme un modèle dans sa politique de lutte contre le sida, l'Ouganda continue de poursuivre les homosexuels et refuse de mener des campagnes de prévention à leur intention. Pourtant, une étude présentée à Mexico et portant sur les comportements préventifs des gays à Kampala montre notamment que ceux-ci expliquent leur non utilisation du préservatif par le fait de ne pas se sentir concerné par le sida. Dans un pays où aucune campagne de prévention ne s'adresse aux hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, le VIH est perçu comme un problème pour les hétérosexuels.
Cette croyance est retrouvée dans de nombreux pays africains, alors que plusieurs recherches ont montré que la prévalence du VIH était parfois plus forte parmi les homos que dans la reste de la population. Au Sénégal, pays peu touché par l'épidémie, environ 0,7% de la population est séropositive, mais 23% des gays le sont.
La cour de Buganda, présidée par le magistrat Olive Kanyange Mukwaya, a décidé d'acquitter les trois activistes gays ougandais (lire ce précédent post). Ils avaient été arrêtés le 4 juin dernier alors qu'ils étaient intervenus lors d'une conférence internationale sur le sida qui se tenait à Kampala. Leur tort? Avoir publiquement critiqué le fait que les minorités sexuelles étaient oubliées des programmes de prévention nationaux. Après deux jours et deux nuits de détention dans des cellules de la police, les trois activistes étaient inculpés le 6 juin pour violation de bâtiment public, ce qui aurait pu leur valoir un an de prison. La mobilisation internationale autour de cette affaire, et la réprobation très officielle des principaux bailleurs de fonds de la lutte contre le sida en Ouganda, a sans doute pesé dans cet acquittement.
Mais rien n'est réglé pour autant: longtemps présenté comme un modèle dans sa politique de lutte contre le sida, l'Ouganda continue de poursuivre les homosexuels et refuse de mener des campagnes de prévention à leur intention. Pourtant, une étude présentée à Mexico et portant sur les comportements préventifs des gays à Kampala montre notamment que ceux-ci expliquent leur non utilisation du préservatif par le fait de ne pas se sentir concerné par le sida. Dans un pays où aucune campagne de prévention ne s'adresse aux hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, le VIH est perçu comme un problème pour les hétérosexuels.
Cette croyance est retrouvée dans de nombreux pays africains, alors que plusieurs recherches ont montré que la prévalence du VIH était parfois plus forte parmi les homos que dans la reste de la population. Au Sénégal, pays peu touché par l'épidémie, environ 0,7% de la population est séropositive, mais 23% des gays le sont.