Solidays: les acquis fragiles de la lutte contre le sida
Solidays, ce n'est pas que de la musique. Pendant trois jours, les festivaliers peuvent aussi assister à des débats, tel celui pour lequel j'étais invité, aux côtés d'Anne Coppel, présidente d’honneur de l’Association française de réductions des risques, qui s'est beaucoup battu pour imposer une politique de santé publique pour les toxicomanes, Nathalie Bajos, qui a publié l'enquête sur la sexualité des Français, et le Docteur Marina Karmochkine, de l'hôpital Georges Pompidou. Ce débat, animé par Veronica Noseda, devait présenter les acquis de la lutte contre le sida. Après un bref passage en revue, tous les intervenants ont plutôt insisté sur les régressions en marche: remise en cause du 100% pour les malades en ALD, durcissement répressif de la politique des drogues, discours moralisateurs en Afrique. L'heure est davantage à la mobilisation contre les attaques au système actuel, basé sur la solidarité, un sytème qui s'appuie aussi sur la place centrale jouée par le malade dans sa propre maladie, non comme un consommateur de soins irresponsable et coûteux.
Extraits de ces échanges.
Extraits de ces échanges.