Sida: pourquoi les gays ne manifestent plus
Depuis quelques années, je pense la même chose le soir de la manifestation d'Act Up-Paris: nous sommes de moins en moins nombreux dans la rue et il y a toujours plus de séropos. Hier soir, le contigent d'Act Up était plus que réduit. Et du coup, c'était celui de Aides qui paraissait le plus bruyant et le plus mobilisé. Sous la présidence de Bruno Spire, l'association s'est radicalisé et dans les rues de Paris, les slogans venaient tout autant de ce cortège que de celui d'Act Up.
Mais le malaise est là: comment se fait-il que si peu de gays soient présents. Ce n'est pas comme l'affirme le Quotidien de magazine des gays et des lesbiennes parce qu'Act Up ne parlerait pas des homos. Cette année, le mot d'ordre: Sida, à quand la parité? voulait alerter sur l'épidémie chez les femmes, toujours aussi peu et mal prises en compte.
Depuis 20 ans, le rendez-vous est fixé. Tous les 1er décembre, les gays devraient être dans la rue, en masse, pour dénoncer l'incurie des pouvoirs publics contre cette maladie, pour témoigner de leur solidarité avec les malades, tous les malades du sida, pour se souvenir aussi, au moment du die-in, des morts du sida, de tous ces amis qui sont décédés et qui nous manquent. Visiblement, le message ne passe pas.
Et les mots arrogants de ceux qui se prétendent les détenteurs de la vérité ne font rien pour arranger les choses, si ce n'est leur donner l'illusion qu'ils servent encore à quelque chose.
Si la manif n'avait pas l'ampleur de celles des années 90, il y avait de l'énergie. Le simple fait d'y discuter avec des militants perdus de vue et toujours en vie me donne à chaque fois un boost salutaire. Et je ne dois pas être le seul dans ce cas. Ce n'est déjà pas si mal. Mais je devrais faire mieux l'an prochain pour obliger mes amis à être là. Quitte à être beaucoup plus pushy.
Les militants et sympathisants d'Act Up-Paris défilent à la lumière des fumigènes dans Paris, le 30 novembre, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida (vidéos persos)
Mais le malaise est là: comment se fait-il que si peu de gays soient présents. Ce n'est pas comme l'affirme le Quotidien de magazine des gays et des lesbiennes parce qu'Act Up ne parlerait pas des homos. Cette année, le mot d'ordre: Sida, à quand la parité? voulait alerter sur l'épidémie chez les femmes, toujours aussi peu et mal prises en compte.
Depuis 20 ans, le rendez-vous est fixé. Tous les 1er décembre, les gays devraient être dans la rue, en masse, pour dénoncer l'incurie des pouvoirs publics contre cette maladie, pour témoigner de leur solidarité avec les malades, tous les malades du sida, pour se souvenir aussi, au moment du die-in, des morts du sida, de tous ces amis qui sont décédés et qui nous manquent. Visiblement, le message ne passe pas.
Et les mots arrogants de ceux qui se prétendent les détenteurs de la vérité ne font rien pour arranger les choses, si ce n'est leur donner l'illusion qu'ils servent encore à quelque chose.
Si la manif n'avait pas l'ampleur de celles des années 90, il y avait de l'énergie. Le simple fait d'y discuter avec des militants perdus de vue et toujours en vie me donne à chaque fois un boost salutaire. Et je ne dois pas être le seul dans ce cas. Ce n'est déjà pas si mal. Mais je devrais faire mieux l'an prochain pour obliger mes amis à être là. Quitte à être beaucoup plus pushy.
Les militants et sympathisants d'Act Up-Paris défilent à la lumière des fumigènes dans Paris, le 30 novembre, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida (vidéos persos)