Une rue de Berlin pour Magnus Hirschfeld, pionnier de la cause homo
Une rue de Berlin sera rebaptisée au nom du précurseur de la lutte pour les droits des homosexuels, Magnus Hirschfeld, contraint à finir sa vie en exil après la prise du pouvoir de Hitler, a annoncé le 9 avril la Fédération des
lesbiennes et gays allemands (LSVD). Une partie d'une rive de la Spree dans le quartier central de Mitte honorera à
compter du 6 mai prochain la mémoire du cofondateur du premier mouvement homosexuel mondial, au début du XXe siècle. La ministre de la Justice, Brigitte Zypries, (social-démocrate, SPD) prendra part à l'inauguration de la "Magnus-Hirschfeld-Ufer". Une statue doit être érigée. Un buste en bronze sera coulé sur le modèle de celui qui avait été jeté par les nazis le 10 mai 1933 dans un autodafé en même temps que des centaines de livres d'écrivains proscrits par le national-socialisme. C'est dès leur accession au pouvoir que les nazis se sont attaqués aux homosexuels. A l'époque, Berlin était une ville qui comptait de très nombreux établissements pour les gays et les lesbiennes et la visibilité des homos était très forte. En l'espace de quelques mois, les nazis ont fait fermé tous les lieux identitaires et en vertu du Paragraphe 175 du code pénal (que Hirschfeld a combattu dès la fin du XIXeme siècle) , la police a commencé à arrêter les gays en masse. Déportés dans les camps de concentration, affublés du triangle rose, les homosexuels vécurent dans des conditions de souffrance atroce et on estime que 10 000 sont morts exterminés.
En fuite, Magnus Hirschfeld est venu s'installer en France, à Nice, où il est mort en 1935 à l'âge de 67 ans.
lesbiennes et gays allemands (LSVD). Une partie d'une rive de la Spree dans le quartier central de Mitte honorera à
compter du 6 mai prochain la mémoire du cofondateur du premier mouvement homosexuel mondial, au début du XXe siècle. La ministre de la Justice, Brigitte Zypries, (social-démocrate, SPD) prendra part à l'inauguration de la "Magnus-Hirschfeld-Ufer". Une statue doit être érigée. Un buste en bronze sera coulé sur le modèle de celui qui avait été jeté par les nazis le 10 mai 1933 dans un autodafé en même temps que des centaines de livres d'écrivains proscrits par le national-socialisme. C'est dès leur accession au pouvoir que les nazis se sont attaqués aux homosexuels. A l'époque, Berlin était une ville qui comptait de très nombreux établissements pour les gays et les lesbiennes et la visibilité des homos était très forte. En l'espace de quelques mois, les nazis ont fait fermé tous les lieux identitaires et en vertu du Paragraphe 175 du code pénal (que Hirschfeld a combattu dès la fin du XIXeme siècle) , la police a commencé à arrêter les gays en masse. Déportés dans les camps de concentration, affublés du triangle rose, les homosexuels vécurent dans des conditions de souffrance atroce et on estime que 10 000 sont morts exterminés.
En fuite, Magnus Hirschfeld est venu s'installer en France, à Nice, où il est mort en 1935 à l'âge de 67 ans.